» Le mouvement Echaab n’a pas exigé des portefeuilles ministériels ni demandé à faire partie du prochain gouvernement » a déclaré le secrétaire général du mouvement Echaab Zouhair Maghzaoui.
Il a fait savoir dans ce sens que la participation du mouvement Echaab au prochain cabinet ministériel était à l’origine à la demande du mouvement Ennahdha.
À l’issue d’une entrevue samedi à Dar Dhiafa (Carthage) avec le chef du gouvernement désigné Habib Jemli, Maghzaoui a précisé que si sa formation politique ne trouve aucun écho à ses demandes relatives au futur gouvernement, elle se retirera des concertations.
Maghzaoui a motivé cette éventualité par le fait que le mouvement Echaab ne veut pas » reproduire le même échec » et souhaite participer à un gouvernement qui lui assure les clés de la réussite.
Concernant la coordination des positions avec le Courant démocrate, le secrétaire général du mouvement Echaab a précisé que les deux partis ont convenu de suivre la même démarche. Il a critiqué Ennahdha qui accuse le mouvement Echaab et le Courant démocrate de chercher à bloquer le processus de formation du gouvernement par leurs conditions inconciliables.
» Nos demandes sont raisonnables et nullement rédhibitoires » a-t-il soutenu.
Maghzaoui a indiqué que le chef du gouvernement désigné lui avait proposé les portefeuilles ministériels qui seront à la charge du mouvement Echaab si ce dernier venait à participer au gouvernement.
Le député et dirigeant au sein du mouvement Tahya Tounès, Mustapha Ben Ahmed, a souligné que Habib Jemli a fait évoquer, lors de leur rencontre ce samedi, ses orientations dans la composition du futur gouvernement.
Selon Ben Ahmed, Jemli attribuera 10 portefeuilles ministériels, notamment l’économie, les finances et les Affaires sociales aux compétences partisanes, alors que le reste sera confié aux représentants des partis politiques.
» L’intérêt national nécessite de modérer les positions. La situation actuelle a poussé Tahya Tounès à participer au gouvernement dans le cadre d’une coalition quadripartite pour dépasser le vide actuel qui est dangereux pour le pays à tous les niveaux » a averti Ben Ahmed.
Pour sa part, le dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Noureddine Arbaoui a souligné à l’issue de son entretien avec Jemli, que la question de la composition du gouvernement est en voie d’être résolue définitivement, ainsi que celle de l’orientation politique du futur gouvernement. Une équipe à laquelle le parti Qalb Tounès ne fera pas partie, a-t-il poursuivi.
Des réunions sont actuellement en cours entre Jemli et les partis Ennahdha, le Courant démocrate, Tahya Tounes et le mouvement Echaab ainsi que la Coalition Al Karama.